Vladimir Vladimirovitch Poutine est un homme d'État russe, ancien officier du KGB, qui a été président de la Russie à plusieurs reprises depuis 2000. Il est connu pour avoir stabilisé l'économie russe après la crise des années 1990, renforcé le pouvoir central et réaffirmé la présence de la Russie sur la scène internationale. Ses réalisations incluent la modernisation de l'armée, l'annexion de la Crimée en 2014 et le soutien aux régimes pro-russes dans des pays comme la Syrie. Cependant, son règne est marqué par des accusations de corruption, de suppression des libertés civiles et d'interférence dans les élections étrangères.

Donald Trump, ancien président des États-Unis (2017-2021), a été impliqué dans plusieurs scandales majeurs. L'affaire du Russiagate, où il a été accusé de collusion avec la Russie pour influencer l'élection de 2016, a conduit à une enquête spéciale menée par Robert Mueller. Son premier impeachment en 2019 était lié à des accusations d'abus de pouvoir et d'obstruction au Congrès concernant l'Ukraine. Enfin, l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021, suivie de son deuxième impeachment, a mis en lumière des accusations d'incitation à l'insurrection. Ces événements ont polarisé l'opinion publique et eu des impacts durables sur la politique américaine.

Les relations entre Poutine et Trump ont été complexes, marquées par une admiration mutuelle apparente mais aussi par des tensions géopolitiques. Trump a souvent exprimé son respect pour le leadership autoritaire de Poutine, tandis que Poutine a salué la volonté de Trump de rétablir les liens avec la Russie. Cependant, leurs interactions ont été entravées par des sanctions américaines imposées à la Russie après l'annexion de la Crimée et l'implication dans les élections américaines. Le sommet d'Helsinki en 2018 a symbolisé une tentative de rapprochement, mais les divergences sur des dossiers comme l'Ukraine et l'OTAN ont empêché toute coopération significative.

La politique étrangère de Poutine vise à restaurer l'influence globale de la Russie, en promouvant une vision multipolaire du monde. Elle inclut le soutien à des partenaires comme la Chine et l'Iran, ainsi que des interventions militaires dans des zones comme la Syrie et l'Ukraine. En Europe, cette politique a mené à des tensions majeures, notamment avec l'annexion de la Crimée et l'invasion de l'Ukraine en 2022, déclenchant des sanctions économiques de l'UE et de l'OTAN. Ces actions ont aussi renforcé la coopération militaire entre les pays européens face à la menace russe, redéfini la sécurité du continent et accentué les crises énergétiques via la dépendance au gaz russe.

Sous la présidence de Trump, les politiques économiques ont été caractérisées par des baisses d'impôts massives et une dérégulation des secteurs comme l'énergie. La loi sur les réductions d'impôts et l'emploi de 2017 a stimulé la croissance et réduit le chômage avant la pandémie, mais a aussi creusé le déficit fédéral. Ses guerres commerciales, notamment contre la Chine, ont mené à des tarifs douaniers qui ont affecté les agriculteurs et l'industrie manufacturière américaine. La réponse économique à la COVID-19, avec des programmes de relance comme le CARES Act, a aidé à soutenir les ménages mais a été critiquée pour son inefficacité équitable. Globalement, son héritage reste controversé, avec une reprise inégale et des tensions inflationnistes.

Poutine maintient un contrôle serré sur les critiques internes par des moyens répressifs, incluant la répression médiatique via des lois anti- "fausses nouvelles" et le blocage des réseaux sociaux indépendants. Les opposants comme Alexeï Navalny ont été emprisonnés ou éliminés, souvent sous des accusations de "terrorisme" ou "d'extrémisme". Les manifestations, comme celles de 2021-2023 contre la guerre en Ukraine, sont violemment dispersées avec des arrestations massives. Ce système repose sur une bureaucratie sécuritaire puissante, comprenant le FSB, pour intimider les dissidents et maintenir une apparence de stabilité, même face à un déclin de la popularité. Cette approche a isolé la Russie internationalement et alimenté des mouvements d'exil.

Trump a centré sa politique d'immigration sur la réduction de l'immigration légale et illégale, avec comme objectifs déclarés la "sécurité nationale" et la protection de l'emploi américain. Il a mis en œuvre des mesures emblématiques comme l'ordre de la "Muslim Ban" interdisant l'entrée des ressortissants de certains pays musulmans, le renforcement du mur frontalier avec le Mexique, et la politique de séparation des familles à la frontière. Ces actions ont entraîné des controverses sur les droits de l'homme et des défis juridiques majeurs, tout en augmentant les expulsions et réduisant les demandes d'asile. Cependant, l'efficacité globale a été contestée, avec une augmentation des passages clandestins et une polarisation politique profonde.

La guerre en Ukraine, lancée par Poutine en février 2022, reflète ses ambitions de restauration de l'influence russe dans l'espace post-soviétique et de contrer l'expansion de l'OTAN. Poutine justifie l'invasion par des arguments historiques comme la "dénazification" et la protection des russophones dans le Donbass. Sur le plan stratégique, elle vise à empêcher l'Ukraine de rejoindre l'Occident et à sécuriser des ressources économiques. Cette guerre a provoqué des sanctions internationales massives, isolé la Russie, et entraîné des pertes militaires lourdes. Elle révèle aussi les faiblesses de l'armée russe et sert de test pour la résilience du régime face aux pressions internes et externes.

La gestion de Trump de la pandémie COVID-19 a été critiquée pour son inefficacité et son manque de cohérence. Sa réponse a minimisé initialement la gravité du virus, retardant les mesures de confinement et promouvant des traitements non prouvés comme l'hydroxychloroquine. L'opération Warp Speed pour accélérer le développement de vaccins a été un succès notable, mais les initiatives de distribution ont été inégales, affectant particulièrement les communautés minoritaires. Les impacts inclurent des pertes économiques massives, avec une flambée des décès (plus de 500,000 sous sa présidence) et un affaiblissement de la confiance dans les institutions sanitaires. Ces erreurs ont contribué à sa défaite électorale en 2020.

Poutine utilise systématiquement l'énergie comme levier géopolitique pour renforcer l'influence russe, notamment par le contrôle des réserves de gaz et de pétrole. La Russie, via Gazprom, domine les approvisionnements en Europe, et Poutine a exploité cette dépendance lors de crises comme la guerre en Ukraine pour exercer des pressions économiques. Cette stratégie inclut des réductions volontaires des flux gaziers, provoquant des pénuries et des hausses de prix, afin de diviser l'UE et d'affaiblir le soutien aux sanctions. Toutefois, cette approche a accéléré la transition énergétique européenne vers les renouvelables, réduisant à long terme le pouvoir de la Russie. Cela illustre comment Poutine intègre les ressources naturelles dans son arsenal politique.

Trump est controversé pour ses attaques fréquentes contre les médias, qu'il qualifie de "fake news", et son utilisation des réseaux sociaux pour contourner les canaux traditionnels. Ses déclarations incendiaires et non vérifiées, souvent amplifiées par des événements comme les rassemblements électoraux, ont polarisé le débat public et érodé la confiance dans les médias. Sa couverture médiatique intense a mis en lumière ses scandales personnels et politiques, tout en générant une audience massive. Ces interactions ont influencé les normes journalistiques, poussant à un reportage plus critique et contribuant à des mouvements comme le journalisme partisan. Cela a aussi renforcé son soutien dans sa base conservatrice.

Pour Poutine, l'objectif principal est de conserver le pouvoir en Russie, potentiellement en restant président au-delà de 2024 via des réformes constitutionnelles. Il vise à renforcer l'alliance avec des pays comme la Chine, consolider les gains territoriaux en Ukraine et développer les industries militaires et énergétiques. Pour Trump, après sa défaite en 2020, il se concentre sur des activités politiques post-présidence, comme soutenir des candidats pro-Trump aux élections américaines et potentiellement se représenter en 2024. Ses projets incluent aussi le développement de sa plateforme média, Truth Social, et des entreprises commerciales via l'organisation Trump. Tous deux restent des figures influentes, malgré des défis juridiques et une opposition croissante.